Les petits Mozart de Philippe Jaroussky

© OLIVIER RAVOIRE
Caroline Sypniewski, Jeune Talent de la promotion Mozart, et le violoncelliste Christian-Pierre La Marca. 

Jeunes Talents

L’Académie musicale Philippe Jaroussky est un peu conçue comme un portail spatio-temporel inédit entre les milieux et les générations. La promotion Mozart comprend également vingt-sept Jeunes Talents, musiciens presque professionnels en fin de cursus. Pendant un an, sur quatre sessions de master class et de cours particuliers, cette « crème du gratin » – ou si l’on préfère, la fleur de l’excellence – bénéficie des meilleurs guides possibles pour les aider à encore aller plus loin  : des artistes professionnels, internationalement reconnus et – c’est toujours le principe de cette académie – en phase avec le projet global. David Kadouch pour le piano, Geneviève Laurenceau pour le violon, Christian-Pierre La Marca pour le violoncelle et le maître himself, Philippe Jaroussky, pour le chant. « Je ne souhaitais pas une académie uniquement vocale, je suis pianiste et violoniste de formation, précise-t-il dans un rare moment de calme au milieu de cette première semaine de folie. On avait rêvé cette collégialité, mais je craignais un peu les belles idées sur le papier. Cela s’est fait tout seul. Des violonistes, des violoncellistes sont venus me demander de les faire travailler. Et ça marche ! Peut-être cela nous permettra-t-il de construire à quatre une conception commune. »

« Ce que vous proposez avec cette académie est fondamental, affirmait Patrick Devedjian lors de la conférence de presse de rentrée  : rien ne peut être plus important qu’un enseignement d’humanité, il n’existe pas de meilleure utilisation de l’argent public. »

Ce jour-là, les Jeunes Talents ont rencontré, comme en un étrange miroir qui traverserait le temps, ceux qu’ils ont peut-être été autrefois, ces Jeunes Apprentis tout fous et tout musique qui pour la première fois découvraient leurs instruments. Certains des aînés ont donné un petit concert impromptu à leurs cadets. En guise de remerciement peut-être pour ce qu’ils sont devenus.


Paru dans HDS.mag n° 56, septembre-octobre 2017

Photographies © Olivier Ravoire