Archives de catégorie : Savoir

Nos ancêtres les Gaulois

Poteries nanterriennes du Ier siècle av. J-C.
Poteries nanterriennes du Ier siècle av. J‑C

Toute la Gaule, ou presque, était celte. Nul besoin de résister à l’envahisseur romain : il ne s’était pas encore aventuré jusque-là. Cela n’allait pas durer, mais on ne le savait pas. C’était il y a plus de vingt-deux siècles, à Nanterre. C’était les Parisii, nos ancêtres gaulois.

Fidèles de la série Rome, oubliez l’image des Gaulois vaincus, soudards hirsutes et avinés qui font régner la terreur sur les collines de l’Aventin… « C’est le regard du vainqueur romain, mais devons-nous poser sur les Gaulois ce regard-là ? » confie malicieusement Antide Viand, archéologue départemental des Hauts-de-Seine et commissaire de l’exposition Nanterre et les Parisii1. Une première en Île-de-France : la présentation au public d’une partie du matériel trouvé lors des fouilles menées à Nanterre entre 1994 et 2005, enrichie d’objets mis au jour à Bobigny, le tout racontant ce que furent les Parisii entre le IIIe et le Ier siècle avant notre ère. Objets restaurés, reproductions à l’identique d’armes et d’outils par des artisans d’aujourd’hui, mise en scène de la vie quotidienne, bref, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur nos ancêtres les Gaulois et que César nous avait caché… Alors, s’ils ne sont pas les brutes que l’histoire romaine a conservées, qui sont-ils ? Continuer la lecture de Nos ancêtres les Gaulois


  1. Nanterre et les Parisii, une capitale au temps des Gaulois ? Printemps 2008 à l’Espace Paul-Eluard, Nanterre 

Le déclin de l’Empire américain

Dernier lever des couleurs françaises à la Nouvelle-Orléans, École américaine, 1803.
Dernier lever des couleurs françaises à la Nouvelle-Orléans, École américaine, 1803 © RMN

1803–2003 : le bicentenaire de la vente de la Louisiane aux Américains par Bonaparte. Au delà de l’anecdote exotique, l’événement négocié à Rueil-Malmaison est un tournant majeur dans l’histoire des États-Unis.

On savait Malmaison résidence du couple Joséphine et Napoléon. On en devinait l’importance dans le gouvernement de la France consulaire. L’imaginait-on essentielle dans l’histoire des États-Unis ? Car en suivant les visiteurs américains qui s’en viennent en janvier 1803 négocier avec le premier Consul – on reconnaît au premier rang James Monroe, ministre plénipotentiaire du président Jefferson et futur président lui-même – nous voici, si l’on ose dire, à Malmaison Blanche. Mais quel est donc l’objet du débat ? La Louisiane, tout simplement. Non pas l’État qu’on connaît aujourd’hui, grand comme un gros quart de la France, mais la Grande Louisiane, un territoire de plus de deux millions de kilomètres carrés, plus vaste alors que la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal et l’Italie réunis ! Continuer la lecture de Le déclin de l’Empire américain