1803–2003 : le bicentenaire de la vente de la Louisiane aux Américains par Bonaparte. Au delà de l’anecdote exotique, l’événement négocié à Rueil-Malmaison est un tournant majeur dans l’histoire des États-Unis.
On savait Malmaison résidence du couple Joséphine et Napoléon. On en devinait l’importance dans le gouvernement de la France consulaire. L’imaginait-on essentielle dans l’histoire des États-Unis ? Car en suivant les visiteurs américains qui s’en viennent en janvier 1803 négocier avec le premier Consul – on reconnaît au premier rang James Monroe, ministre plénipotentiaire du président Jefferson et futur président lui-même – nous voici, si l’on ose dire, à Malmaison Blanche. Mais quel est donc l’objet du débat ? La Louisiane, tout simplement. Non pas l’État qu’on connaît aujourd’hui, grand comme un gros quart de la France, mais la Grande Louisiane, un territoire de plus de deux millions de kilomètres carrés, plus vaste alors que la France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal et l’Italie réunis ! Continuer la lecture de Le déclin de l’Empire américain