Orchestre symphonique de Mulhouse : Giacomo Puccini, Capriccio Sinfonico – Henri Vieuxtemps, Concerto pour violon et orchestre – Luciano Berio, Corale pour violon, deux cors et orchestre à cordes – Felix Mendelssohn, Symphonie italienne.
La virtuosité a des accents de Méditerranée : ce sont des paillettes de soleil sur une mer profonde comme la nuit.
Elle fait vibrer l’harmonie du Capriccio sinfonico de Puccini, œuvre de jeunesse dont l’étonnante densité aura d’ailleurs sa descendance dans les œuvres à venir du compositeur. Elle renouvelle notre écoute du violoniste belge Henri Vieuxtemps, légende méconnue souffrant du syndrome Paganini : trop brillant pour être honnête compositeur… Avec une musique pareille, il serait temps que les portes du purgatoire le libèrent enfin ! Elle fusionne les solistes et l’orchestre du Corale de Luciano Berio, sorte de concerto pour violon qui s’avancerait masqué derrière la modernité la plus radicale, Bach et des danses populaires.
Et l’on finirait en plein soleil de Rome avec la Symphonie italienne de Mendelssohn, sur un éclat du saltarello final, épuisé et heureux.
Plaquette de l’Orchestre symphonique de Mulhouse, saison 2013–2014.